La réponse du maire au courrier des collectifs
Lors de la marche pour les alternatives, les collectifs ont pointé la nécessité d’agir plus fortement notamment pour l’environnement. Une lettre a été envoyée aux villes de Romans et de Bourg de Péage. La ville de Bourg de Péage a pris de le temps de répondre et d’exposer sa politique en la matière et nous l’en remercions.
Il est question de végétalisation (avec le programme de campagne de plantation de 10 000 arbres). Nous avons appris qu’il s’agissait en fait d’une aide de l’état suite à l’état de catastrophe naturelle de 2019 (tempête de grêle), pour replanter les arbres tombés, mais on ne peut pas vraiment parler d’arbres supplémentaires : le solde reste très négatif d’autant que nombre d’espaces privés sont minéralisés, nous le voyons au bois des Naix, à Pizançon…
Et justement, il est question d’artificialisation des sols et la volonté de sauver les commerces de proximité du centre ville. Un sujet très consensuel.
Mais on ne peut pas « en même temps » vouloir et encourager la construction d’un 4e pont sur l’Isère tout en disant vouloir lutter contre l’artificialisation des sols, l’expansion urbaine et favoriser le commerce de proximité. Ce n’est pas cohérent.
Il est question de changer le chauffage d’un certain nombre de bâtiments publics pour les passer en filière bois. L’idée est bonne mais nombre de bâtiments publics sont des passoires thermiques.
Le taux d’endettement est bas et les taux d’emprunts publics sont négatifs : c’est donc le moment idéal pour engager les investissements qui réduiront la facture énergétique des péageois à moyen terme.
Pour le tri sélectif, les péageois sont à la traîne sur le ramassage individuel ou encore sur le compostage, par rapport aux autres villes françaises et de l’agglomération.
A t-on vraiment besoin d’éclairer les quartiers résidentiels entre minuit et 5 heures ?
A quand un programme de stérilisation des chats errants qui nuisent à la biodiversité ? De limitation des moustiques tigres ?
Enfin sur les mobilités douces, le collectif citoyen et l’association à Pince et à vélo ont proposé dans ce rapport un certain nombre de solutions dont certaines sont très faciles à mettre en oeuvre. Mais là encore très à la traine par rapport à d’autres, peu sinon rien n’a été entrepris :
Nous restons sur un modèle « tout voiture » qui va dans le mur avec l’augmentation des coûts de transport, les problèmes de stationnement, et les dégâts qu’il cause pour l’environnement et la santé des habitants.
Pour résumer :
non pas que notre municipalité soit insensible à la question, mais à ce rythme, il faudrait des siècles pour s’adapter aux contraintes énergétiques qui nous attendent dans un futur proche.
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