Instrumentaliser le Covid, mode d’emploi

Avec la grève de l’éducation nationale ce jeudi 13 janvier, les parents d’élèves ont reçu une lettre de la municipalité. Jolie récupération politique : « je vous ai compris, je suis de tout coeur avec vous… ». Sans proposer la moindre solution pour palier à la pagaille générale dans les écoles, dont les pouvoirs publics locaux assurent les activités extra-scolaires.

En matière parascolaire, il aurait été bienvenue que les écoles disposent au moins provisoirement de personnels médicaux ou paramédicaux pour gérer cette épidémie, réaliser les test, passer les commandes groupées pour ne pas saturer les pharmacies, et organiser des isolements plus ciblés, plutôt que tout retombe sur l’ensemble des élèves, instituteurs et les parents.

C’est ce qui se pratique dans certaines villes de France et dans la plupart des pays européens.

La relégation des questions éducatives : “non essentielles”

Victoire ! Avec cette grève, les instits ont réussi à faire parler (un peu) d’éducation. Depuis le temps on avait presque oublié que ça existait.

Notre gouvernement, que notre maire soutient depuis le début, a préféré reléguer les questions éducatives, culturelles et sportives à des activités « non-essentielles ».

Dans nos sociétés vieillissantes, le seul créneau politique valide semble être d’alimenter la paranoïa collective et prendre des postures sécuritaires. De campagne en campagne, c’est de pire en pire.

Mode d’emploi :

Cliver un maximum la société entre les pro et les anti (remarque on peut le faire sur tous les sujets, du nucléaire aux végétariens en passant par les cyclistes ou les immigrés), et « emmerder » un maximum les moins nombreux.

Et à propos du vaccin, il ne s’agit pas de se contenter d’emmerder que les anti :

Cela fait maintenant 2 ans que les élèves sont obligés de porter le masque à l’école, que les étudiants suivent une bonne partie des cours à distance, que la vie culturelle et sportive est bridée, que les pharmacies n’ont jamais vendu autant d’anti-dépresseurs, que les violences intra-familiales explosent, que tous les mois les établissements recevant du public gaspillent leur énergie à changer des « protocoles ».

Et cela fait aussi 2 ans que le virus se moque complètement de ces « barrières ».

Le virus passe, quoi que l’on fasse.

Combien faudra t-il de variants pour se rendre compte que tout ce cirque ne sert à rien ?

On nous avait promis que les vaccins allaient nous permettre de retrouver une vie normale, surtout à nos enfants. Il n’en est rien.

Nos politiques ne prennent même plus la peine d’expérimenter leurs protocoles à petite échelle avant de les imposer à tout le pays. D’où cette pagaille.

Car ce qui est essentiel pour nos politiques locaux comme nationaux, c’est de prendre la « posture » du guerrier. Le Covid est une occasion de plus.

Le niveau des élèves décroche dans les évaluations, le monde de l’éducation est à bout, les salaires des fonctionnaires sont si bas que l’état, les hôpitaux et les collectivités peinent à recruter dans bien des métiers :

Réponse : vous aurez droit à 25% d’augmentation du budget du ministère de l’intérieur, des caméras de surveillance, des policiers municipaux dans les villes, des baisses de « charges » (traduire : de retraites et de services publics), et de superbes « protocoles » de sécurité.

Télécharger la lettre de la ville de Bourg de Péage aux familles

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