La fin du cross inter-écoles du Bois des Naix

L’école primaire Pasteur ne participera pas cette année au cross inter-écoles organisé traditionnellement au Bois Des Naix. Pourquoi ? Parce que les animateurs sportifs qui assuraient l’encadrement et la sécurité de cette manifestation ne travaillent plus pour les écoles de Bourg De Péage.

Depuis fort longtemps, des intervenant sportifs faisaient faire du sport à nos enfants dans les écoles primaires. Le fait d’avoir des intervenants dédiés permettait d’avoir des activités variées, ainsi qu’une qualité supérieure eu égard à l’apport du personnel qualifié, et de surcroit bien préparées, en déchargeant les instituteurs de la préparation et de l’installation matérielle de ces activités. Depuis 3 ans, cette intervention, assurée auparavant par des employés communaux, avait été confiée à des associations dans le cadre d’un marché public, pour un montant d’environ 50 K€. Cet été, ce marché n’a pas été renouvelé.

Pourquoi ? La raison invoquée est que la commune fait face à une hausse brutale de sa facture énergétique. Cela soulève deux questions de politique locale.

La première question est sur le choix de réduire ce poste de dépense en particulier. Choisir de ne plus faire faire de sport aux enfants des écoles primaires paraît bien radical, surtout dans une commune où le sport est habituellement mis en avant. C’est sûr que cette économie est rapide et facile à mettre en œuvre, peu de parents se sont soulevés contre cette mesure, et les intervenants sportifs ne sont plus du personnel communal. Et puis il faut bien faire face aux factures d’énergie, donc il faut trouver des solutions. Certes, mais dans le même temps on recrute des policiers municipaux par exemple, on entretient un réseau de caméras de surveillance, on éclaire des rues vides toute la nuit. Il y a donc des arbitrages qui sont faits, et qui ne sont sans doute pas faciles, mais quand on réduit un poste de dépense qui touche à l’enseignement du sport aux enfants, cela inscrit en creux une politique qui ne ressemble pas à celle qui est affichée par ailleurs.

La deuxième question soulevée concerne notre dépendance aux énergies fossiles. On n’investit pas suffisamment dans l’isolation des bâtiments et dans les changements d’approvisionnement énergétique, et cela contraint les budgets quand les prix augmentent. Bien sûr c’est facile à dire a posteriori, mais d’autres communes ont fait des choix différents, et ne se retrouvent pas dans cette situation. Depuis des décennies nous savons que le pétrole, le gaz ou l’uranium nous rendent dépendants de pays autoritaires, de dictateurs à qui nous assurons la prospérité qui bien souvent les maintient en place. Nous savons aussi que ces énergies vont se tarir, mais que d’ici là nous aurons dérèglé notre climat. Les premières alertes et les premiers sommets internationaux sur le changement climatique datent de 1972. 50 ans pendant lesquels on n’a pas suffisamment agi.

Il faut que les trois axes de la transition énergétique, sobriété, efficacité et énergie renouvelable, deviennent un projet au niveau communal. Il faut que l’éducation de nos enfants reste une priorité. Il faut qu’on le dise et qu’on le redise pour que ce soit une évidence au moment de faire des choix.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Wordpress Social Share Plugin powered by Ultimatelysocial
%d blogueurs aiment cette page :