Un courrier dans la boite aux lettres des maires

Si la marche pour les alternatives a permis aux différents collectifs de resserrer les liens après 2 ans de morosité collective et festive, un courrier à lire dans cette fin d’article a été remis aux mairies des 2 cotés de l’Isère.

Bien entendu, la question du climat est centrale puisque cette marche intervient quelques jours après le dernier rapport du GIEC : un nouveau crie d’alarme de la communauté de plus de 15 000 scientifiques.

Et au niveau local, les positions politiques sur le sujet alternent entre des actions molles (service minimum), quand ce n’est pas des politiques qui vont à l’inverse des engagements pris dans les beaux discours repeint en vert :

Plan de mobilités douces inexistants et investissements routiers centrés sur l’automobile (4e pont, Rond point de Pizançon…), transports publiques et tri des déchets insuffisants, passoires énergétiques dans les bâtiments publics, manque d’ambition dans la végétalisation, manque de sensibilisation dans les écoles, et surtout l’artificialisation des sols dans des proportions démesurées dans cette partie de l’agglomération.

Utopie ou réalité ?

Nombre d’élus vieille école disent que nous en faisons trop, et sont surtout assez réticents à l’idée de se mettre quelques citoyens à dos en voulant changer les mauvaises habitudes.

D’autres traitent les alternatifs d' »utopistes décroissants« .

Sauf que, quand nous obtenons depuis 20 ans à peine 1% de croissance du PIB quand le pays s’endette chaque année de 3% du PIB, cela signifie que nous sommes DEJA en décroissance.

Mais nos cadres de direction et élus dans leur prison dorée ne s’en rendent visiblement pas encore compte :

Des pans entiers du secteur privé se précarisent, les salaires des agents publics sont gelés depuis 13 ans, et nombre de seniors n’espèrent même plus atteindre l’âge limite pour obtenir une retraite pleine, sans cesse repoussée.

Se sont aussi des prix énergétiques, mutuelles santé, et produits de première nécessité qui explosent.

Nos alternatives ne sont donc pas irréalistes, elles sont dans la réalité pour qui veut s’adapter aux changements environnementaux et sociaux :

D’un point de vue matériel, elles permettront de rendre soutenable la vie en diminuant ses coûts.

D’un point de vue moral, elles rendront un peu d’espoir et de perspectives a des populations tellement dépités de l’action collective, qu’elles ne prennent même plus la peine d’aller voter.

Baptiste P.

Le courrier en téléchargement sur ce lien