Sécurité devant les écoles, encore bien des progrès à faire !

Victoire ! Après 2 ans de tractations, la Ville de Bourg de Péage annonce la piétonnisation de la rue des poilus 14-18 devant l’école Pierre et Marie Curie.

Ce « cas d’école » devrait inspirer la sécurisation d’autres lieux à risque.

Pour l’histoire, la rue avait été bloquée à l’occasion du plan vigipirate pour la protection des écoles.

La direction de l’école a alors suggéré de laisser cette rue piétonne. Le risque qu’un enfant se fasse renverser par une voiture est sans aucun doute beaucoup plus important qu’advienne un attentat !

N’en déplaise à Mr Wauquiez, dépenser des fortunes en portiques de sécurité, caméras de surveillance, systèmes de reconnaissance faciale ne changeront rien à ce problème.

Mais la ville est extrêmement méfiante quand il s’agit de changer la place de la voiture, puisque quelques riverains des rues adjacentes râlent de voir débarquer chaque matin devant chez eux des hordes de parents venant déposer en voiture leurs enfants.

Il faut dire que la plupart des rues ne disposant pas de trottoirs, les parents sont réticents à laisser aller leurs enfants à pied à l’école.

Mais c’est aussi les associations de parents d’élèves qui s’en mêlent : ils font signer des pétitions pour interpeler la ville, et le collectif citoyens et l’Apav poussent dans les commissions mobilité de la ville pour sécuriser en priorité les devantures d’écoles, gymnases, maison de l’enfance et maisons de retraite.

Fasse au dilemme la ville tergiverse, et organise une sorte de référendum auprès des parents d’élèves (Il semblerait de ce fait que la ville considère leurs représentants élus comme non représentatifs).

En off, plusieurs agents et élus pensent que l’ensemble des parents préfèreront la voiture. Un vote permettrait de faire accepter le « surtout rien changer ».

Sauf qu’une fois encore, la plupart des parents d’élèves votent pour la piétonnisation.

La ville est donc dans l’obligation morale d’agir. Ce n’était pas si difficile, il suffisait de placer un sens unique dans la rue Charles Gounod pour apaiser les voiries, et déporter le stationnement vers le parking du gymnase.

Ce « cas d’école » devrait inspirer la sécurisation d’autres lieux à risque.

Dans son plan pour les mobilités, le collectif citoyen pointe des zones à risque et propose des solutions pour sécuriser le devant de l’école république, la maison de retraite et l’école privée Rue Mossant, la maison de l’enfance, et bien d’autres.

Il faut également revoir la façon de décider ces aménagements : cette bataille participative (pour ne pas dire clientéliste) mobilise beaucoup trop d’énergie publique alors que l’aménagement relève du simple bon sens :

il n’y a pas à tergiverser sur la sécurité des enfants !

Si chaque aménagement suscite une consultation de plusieurs années et mobilise le temps des techniciens, à ce rythme nous n’aurons pas une ville apaisée avant des siècles.

Beaucoup de villes font le choix de l’expérimentation (bande jaune…), attendent les remontées pour fixer l’aménagement définitif. Cette méthode est beaucoup plus rapide.

Dans son plan pour les mobilités, le collectif citoyen propose la piétonisation, végétalisation et des aménagements dans cette rue.

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