Vers une augmentation de la taxe sur les ordures ménagères ?

Tout commence un peu avant le Covid, quand la Chine tape du point sur la table en refusant la ré-importation des déchets plastiques au voyage retour des mêmes cargos ayant servis à leur exportation.

Dans les pays occidentaux, c’est la panique, les infrastructures de recyclage et d’enfouissement sont insuffisantes, le prix de rachat des matières recyclables chute et le coût de traitement des déchets explose.

Avec la montagne de déchet qui s’accumule, le gouvernement est contraint d’inciter les collectivités à plus de discipline dans le traitement des déchets. En janvier 2021, il double la taxe la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) que doivent payer les entreprises de traitement des déchets pour chaque tonne de déchet enfouie (non recyclée), et d’en répercuter le coût sur les collectivités.

En bout de chaine, le contribuable. La compétence est gérée au niveau de l’agglomération Valence Romans, qui répercute le coût de manière uniforme dans l’agglo : 7,95%, basé sur la valeur locative du bien immobilier.

Des initiatives de réduction des déchets

Si la taxe est uniforme dans l’agglo, quelque soit le comportement des ménages (que l’on fasse des efforts ou non, le prix est le même), les infrastructures de collecte le sont beaucoup moins.

Ainsi, la commune de Romans, comme l’écrasante majorité des villes moyennes, ont des poubelles de tri dans chaque foyer, alors que le ménage de Bourg de Péage, encore à la traine sur ce sujet d’environnement majeur, doit assurer la manutention dans des bacs de tri collectifs, ce qui en décourage plus d’un.

Ce qui est assez dramatique, puisque d’un foyer qui ne fait aucun effort, génère 4 fois plus de déchets « tout venant » qu’un même foyer faisant le tri et le compost.

L’agglomération offre la possibilité de commander des bacs de compostage prix réduit (30 euros), là où d’autres agglo en font cadeau avec des campagnes de sensibilisation plus appuyées.

Quid des centres-ville, où les bacs de compostage collectifs sont quasi inexistants.

Pour réduire leurs coûts, certaines collectivités ne manquent pas d’imagination en proposant par exemple des dons de couches lavables aux jeunes parents. (un bébé = 5000 couches = 1 tonne de déchet).

De nombreuses associations s’impliquent pour réduire nos déchets : les p’tites fringues proposent régulièrement des bourses aux vêtements « second hand », un modèle transposable dans de nombreux domaines (bourse aux skis, bourse aux jouets…). La Ressourcerie Verte à Romans, valorise des matériaux brico et construction réutilisables, des ateliers de bricolage, soutenons-les !

Mais la meilleur action citoyenne, c’est le self-contrôle de nos pulsions consuméristes, l’attention portée aux produits durables, réparables, au suremballage.

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