Damasio à la Cité de la Musique

Rouvrira, rouvrira pas ? Cela fait bientôt un an que les lieux culturels programment, reportent, déprogramment, décalent les dates, les horaires, limitent le nombre de sièges, en fonction des annonces ministérielles qui arrivent au compte goûte chaque semaine.

La culture entre incertitude et ras le bol

L’incertitude est un casse tête évènementiel. Et si le monde culturel est habitué à travailler avec en temps habituel, il s’agit ici de faire l’anguille pour tenter de placer un spectacle entre 2 confinements. Le ras le bol est palpable.

D’abord parce que les fonds de compensation ne compensent pas les pertes d’autofinancement pour les salles (d’autant que les jauges sont réduites).

Les collectivités locales (l’agglo est de loin le plus gros financeur), annoncent déjà des baisses de subventions sur les prochaines années pour le secteur.

Malgré que le statut des intermittents soit gelé (Cf : le nombre d’heures cotisées pour toucher des indemnités chômage), il n’en reste pas moins que ceux-ci en sont réduits à des indemnités de chômage depuis presque un an, donc très loin de revenus « normaux ».

D’autre part parce que les décrets qui se succèdent sont aussi absurdes qu’inadaptés aux situations de terrain.

Enfin parce que le message véhiculé par les politiques est assez unique en Europe : le caractère « non essentiel » attribué au secteur ne passe pas, tant dans le spectacle vivant que chez les libraires.

Pourquoi ne pas plutôt simplement avoir choisi le terme « non vital » ? Sommes nous gouvernés par des incultes ? Jusqu’au ministre de la culture, qui enchaine les bourdes et même qualifie le monde de la nuit et des musiques électroniques comme relevant du ministère de l’intérieur.

Avec tout le respect qu’ont les forces de l’ordre pour les producteurs de musiques urbaines, imaginez un peu les musiques électroniques… et sans aller si loin :

La jacquerie a eu lieu chez nos voisins de Saint Marcelin, en plein confinement de novembre, où une rave party sauvage a eu lieu en plein centre ville. Au moment de l’expulsion par notre service public de la violence de l’ordre, les organisateurs de la rave ont préféré bruler tout le matériel plutôt que de se le faire subtiliser (technique habituelle des forces de l’ordre). Punk non ?

Pourquoi parler de ça ? Parce que ça rappelle les scènes de guerilla dans les furtifs de Damasio. Et justement, celui-ci vient nous rentre visite à Romans le 15 janvier. En concert le soir avec Yann Péchin. Pour rappel, l’auteur emblématique de la Volte a sorti son dernier Roman de SF « les furtifs » l’année dernière, et celui-ci est accompagné d’un album réalisé avec Yann Péchin.

Le livre, qui reprend les éléments politiques de son premier livre « la zone du dehors » avec le style plus poétique de son best seller « la horde du contrevent », est une critique de la société qui se dessine au XXIe siècle : une démocratie de façade ultra normée, ultra surveillée, ultra réprimée, ultra inégalitaire.

L’après midi, une conférence gratuite aura lieu à la Cité, animée par des animateurs de la médiathèque.

Il est préférable de réserver et de suivre de près les actualités Covid en cas d’annulation, mais à l’heure où nous vous parlons, le spectacle est toujours maintenu. Mise à jour, le spectacle est reporté.

Un peu plus tard au mois de janvier dans ce même bâtiment, un autre artiste engagé se produira dans un autre registre : Hburns (le Bob Dylan Romanais à la carrière internationale, qui a travaillé avec l’orchestre symphonique de Romans pour ce spectacle original).

+ D’informations : http://www.citemusique-romans.com/

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