Rencontre avec les nouveaux élus à propos des mobilités douces.

Une première rencontre a eu lieu entre des membres de l’association « à Pince et à Vélo », la nouvelle équipe municipale et les techniciens de la ville sur le thème des mobilités douces, jeudi 18 juin à Bourg de Péage.

Des raisons d’espérer davantage des pouvoirs publics :

Pour les nouveaux élus, tout reste à faire en matière de mobilités douces. Le fait d’avoir remanié les équipes fait apparaître de nouvelles énergies : ces élus se montrent motivés pour traiter la question. D’autre part, certains d’entre eux sont également élus au département, ce qui pourrait permettre d’accélérer les choses sur les routes gérées par le conseil général.

Un contexte qui change :

• La crise du Covid et celle du climat ré-interroge nos moyens de transport et la place du vélo.
• Des aides de l’état pour la réparation des vélos et celles pour aider les collectivités pour les aménagements en faveur des mobilités douces
• L’arrivée massive du vélo électrique et les solutions de parc de location.
• La tendance long terme à l’augmentation du prix de l’essence (crise des gilets jaunes)
• Des villes qui arrivent à saturation de voiture.
• Les quartiers sud et est de Bourg de Péage en phase de rajeunissement rapide.

Conséquence, les magasins de vélo sont débordés, et même si on est encore loin de la parité vélo/voiture comme en Europe du nord, on commence à voir davantage de cyclistes sur les routes. Les mouvements vélo s’organisent à travers des rassemblements sympathiques (vélorution), les campagnes des municipales ont traité de la question beaucoup plus que les précédentes, et ça commence à bouger dans de nombreuses municipalités : car les cyclistes, de manière individuelle ou collective, n’acceptent plus des conditions de route dégradées.

Maintenir une pression positive et constructive.

Mais ne soyons pas naïfs, même avec une forte implication des élus, des arbitrages seront à faire : d’une part en matière budgétaire, et d’autre part avec les automobilistes qui ont toujours eu le dernier mot dans la répartition de l’espace voirie.

Jusque là, l’APAV avait déjà été présente à plusieurs réunions pour apporter des solutions concrètes aux problèmes de mobilités douces, mais sans beaucoup de résultats.

Autre point noir, même si l’usage du vélo venait à exploser, la pression démographique des zones pavillonnaires aux abords de Bourg de Péage et le rattachement à Valence Romans Agglo pourrait paradoxalement encore augmenter la présence de la voiture.

Nathalie Nieson profitera t-elle de son score confortable pour prendre plus de risques pour le vélo, apaiser et rééquilibrer le rapport vélo/voiture ?

Les municipales terminées, il faut rentrer dans une nouvelle phase de construction avec les élus, et être force de proposition pour rattraper le retard accumulé depuis plus de 40 ans.

Mais il faut aussi que les cyclistes, les associations de cyclistes, les journalistes, les collectifs de citoyens, et simples habitants soucieux de l’avenir, maintiennent une pression positive et constructive, qu’ils communiquent les bienfaits de la « culture vélo » aux habitants, précisément pour que les élus et techniciens en charge des mobilités douces puissent peser davantage dans les arbitrages qui les attendent.

D’ici les prochaines actions vélo, n’hésitez pas à nous faire remonter des idées concrètes d’aménagement vélo : nous en avons proposé beaucoup aux nouvelles équipes, il en existe sans doute encore davantage tout près de chez vous !

Communiqué de Baptiste PIERRE pour le Peps.

contact(@)baptistepierre.fr