Les joies du télétravail

Après les grèves dans les transports, et surtout l’épidémie Covid-19, les employeurs sont contraints de déployer massivement le télétravail. Pourtant, fin 2019, cette pratique était encore très minoritaire : 3% des salariés (enquête du ministère du travail), avec d’énormes disparités selon les fonctions.

Le télétravail est vu positivement quand on parle de réduction de la pollution et du trafic auto, il permet une amélioration de la qualité de vie grâce à la diminution du temps passé dans les transports, de désengorger les villes, mais aussi de redynamiser des campagnes éloignées des centres urbains, et donc de diminuer les loyers tant pour les entreprises que pour les salariés.

Mais, poussé à l’excès, il peut être aussi vecteur de solitude et de souffrance au travail, nécessite une rigueur personnelle et un cadre de vie adapté. Cela nécessite un investissement matériel. On voit, durant cet épidémie Covid-19, une augmentation du trafic internet qui entraine les opérateurs à faire des campagnes de prévention sur la réduction du trafic web.

De plus, cela n’est pas neutre sur l’environnement : consommation électrique, doublement du matériel informatique…

Interrogé pour le Peps, cette fonctionnaire de l’agglomération Valence Romans : « au début cette organisation est difficile, l’isolement ce n’est pas tout rose non plus, mais au final, ça réduit le stress des transports, et sur certaines tâches, ça permet d’être plus efficace tout accumulant moins de fatigue, car on est pas perturbé par l’usager ou les collègues. D’ailleurs la direction propose une journée de télétravail (et une seule) depuis peu. Elle ne l’accorde pas systématiquement, elle est encore assez frileuse là dessus. Techniquement, après une semaine de Covid, l’agglo n’a pu équipé qu’une centaine d’agents du dispositif, les autres travaillent (quand le travail le permet) avec leur matériel personnel».

Selon une enquête du ministère du Travail (2019), le télétravail concerne seulement 3% des actifs, c’est à dire au moins un jour par semaine (une chiffre pourtant surestimé sur son site). Pourtant 65% des salariés y aspirent.

Le télétravail est un droit, régie par l’article L. 1222-9 du code du travail, l’employeur peut refuser mais doit motiver sa décision. L’exercice du télétravail n’entraine pas de changement sur le contrat de travail, il a été simplifié par plusieurs ordonnances.

Pour les télétravailleurs, 45,3 % d’entre eux (soit 1,4 % des salariés) le pratiquent un jour par semaine, 26,3 % d’entre eux 2 jours par semaine, et les 29,3 % restant 3 ou plus par semaine.

Mais surtout, il s’agit de travailleurs qualifiés : 11,1% des cadres et 3,2% des professions intermédiaires. A l’inverse, cette activité est très minoritaire chez les employés (1,4%) et les ouvriers (0,2%).

Le télétravail dépend aussi de la taille des entreprises : plus elles sont grandes, plus elles sont concernées : 4,5% de la main d’oeuvre déclare avoir recours au télétravail dans les établissements de plus de 500 salariés contre seulement 2,5% dans les entreprises de moins de 10 salariés.

Dans le public, avantage aux fonctionnaires d’Etat (6,4%). Ailleurs, cette organisation demeure très marginale dans la fonction publique hospitalière (0,1%) ou la fonction publique territoriale (1,2%).

A vous d’en juger. Pour finir, en cette épidémie de Covid-19, les internautes rivalisent d’humour : https://www.facebook.com/denis.bellaiche/videos/10157230671978002/

BP

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