Lueur

L’homme périt de son propre venin /

Mais s’élève dans la lueur qu’il esquisse /

C’est ce que nous dit Andrée Chedid1, une femme qui s’est nourrie de rencontres à travers l’Egypte, le pays de sa naissance, le Liban, puis la France. Elle a su être à l’écoute des hommes et des femmes ; elle a aimé leurs langues, s’est délectée de chaque coin de rue, de chaque bout de terre, de chaque voyelle. Ses écrits, romans – nouvelles – poésie, révèlent son talent et sa générosité ; ils nous disent combien les épreuves et la souffrance sont présentes, mais aussi qu’il y a une lumière et qu’elle est à notre portée, parce qu’elle est en NOUS !

Eveille en toi l’autre regard ! /

Celui qui transgresse le monde /

Et distance le monde singulier2 /

Dans un autre poème, elle nous dit encore :

Nous jouons l’existence /

Contre un décor /

qui fuit /

Ils meurent nos vieux soleils /

Ils meurent pour mieux renaître !3 /

Nous sommes heureux, Geneviève et moi, d’avoir rencontré cette dame attentive aux autres, d’avoir ressenti son énergie, sa chaleur humaine, d’avoir donné sa poésie en public. Sa vibration est toujours présente.

AAKC

Andrée Chedid, “Poèmes pour un texte” (1970-1991). Ed. Flammarion. Extraits de 1) Le mouvement p.63 – 2) L’autre regard p.51 – 3) Pour renaître p. 65

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